Les zones humides
Les 12 km de terrains sablonneux à l'embouchure la Ria de Gernika, où se mêlent
eaux douces et salées, constituent la zone humide la plus importante d'Euskadi,
où viennent se reposer ou hiberner de très nombreuses espèces d'oiseaux a
migrateurs rares sur la péninsule ibérique, telles que le héron cendré, le
cormoran ou la spatule qui se nourrissent d'animaux enterrés ou semi-enterrés
dans le sable ou le limon.
Les marais se forment par contact continuel et lent entre eaux douces et eaux salées dans les plaines alluviales. Ils constituent, avec les forêts tropicales et les récifs de corail les écosystèmes les plus productifs de la planète.
Les marais se forment par contact continuel et lent entre eaux douces et eaux salées dans les plaines alluviales. Ils constituent, avec les forêts tropicales et les récifs de corail les écosystèmes les plus productifs de la planète.
Ce marais se divise en 3 zones bien distinctes.
La partie haute, comprise entre Gernika et Murueta / Arteaga où domine l'influence
d'eau douce. Les communautés végétales les plus importantes sont les roseaux
dans les zones inondées et les prés.
Les rosières constituent un habitat des plus importants pour la reproduction de certaines espèces d'oiseaux qui trouvent là, nourriture et protection. Leur maintien est donc primordial.(Râle d'eau, Bruant des roseaux, Bergeronnette printanière, Rousserolle effarvatte etc... )
Ces prés ont été gagnés sur d'anciennes zones humides par la construction de digues empêchant l'entrée d'eau salée. Un système d'écluse permettait d'écouler le surplus des eaux pluviales.
La partie centrale, entre Murueta / Axpe sur la rive gauche et Arteaga / Kanala sur la
rive droite. Ici on note une influence marine importante et le marais prend ici
toute son ampleur. Les marées conditionnent la vie dans l'estuaire en créant
un milieu hostile pour la plupart des plantes. Cependant, un petit groupe a développé
une adaptation au milieu qui leur permet d'affronter avec succès la salinité,
l'inondation au grés des marées, la mouvance du sol et le manque d'oxygène. La
distance du canal central conditionne la distribution des plantes.
Sur
le bord même du canal on trouve exclusivement ou presque, l'herbe marine,
rare et protégée, qui en dehors des grandes marées, reste en permanence sous
les eaux.
Puis on trouve des bandes formées par la spartéine marine et les salicornes.
Un peu plus loin, Halimione portulacoides et limonium vulgare (rare et protégée par la loi) marquent le niveau moyen des marées dans tout l'estuaire.
Enfin, sur les prairies en permanence humides, les joncs et les roseaux, véritable zone de transition entre le marais et la terre ferme, refuge naturel de bien des oiseaux migrateurs mais aussi aire de nidification par excellence de quelques espèces. La protection de cet habitat s'impose donc.
Puis on trouve des bandes formées par la spartéine marine et les salicornes.
Un peu plus loin, Halimione portulacoides et limonium vulgare (rare et protégée par la loi) marquent le niveau moyen des marées dans tout l'estuaire.
Enfin, sur les prairies en permanence humides, les joncs et les roseaux, véritable zone de transition entre le marais et la terre ferme, refuge naturel de bien des oiseaux migrateurs mais aussi aire de nidification par excellence de quelques espèces. La protection de cet habitat s'impose donc.
A signaler aussi la présence de quelques arbres supportant un fort degré de
salinité et l'inondation temporaire: le tamaris, la saule commun et, prés
de l'influence des eaux douces, l'aulne qui occupe les fondrières. A Busturria,
à proximité du marais, on observe également une zone terrestre artificielle
composée de dépôts de sable provenant du dragage de la Ria sur d'anciens
polders. Cette zone abrite aujourd'hui, 30 ans après sa création, une flore
adaptée à un substrat pauvre et sec: lagure ovale, camomille, liseron
terrestre, mélilot blanc....
En lisière de cette zone abondent malheureusement des plantes invasives (Pampa, Baccharia) provenant d'autres continents et qui éliminent dans bien des cas les plantes locales.
En lisière de cette zone abondent malheureusement des plantes invasives (Pampa, Baccharia) provenant d'autres continents et qui éliminent dans bien des cas les plantes locales.
La zone inférieure, qui s'étend depuis Axpe / Kanala jusqu'à l'embouchure
avec très forte influence marine. Ici dominent plages, dunes et bancs de sable.
Suite à une grosse tempête, les dunes de Laida
ont disparu vers 1950, et l'action du vent et de la mer ont alors empêché la récupération
de la flore. Depuis 1999, le "Patronato d'Urdaibai" a lancé un projet
de récupération de la plage par la restauration de la dune. Les dunes sont
l'habitat du littoral le plus inhospitalier, dans lequel vivent pourtant des
plantes et des animaux singuliers, la plupart d'entre-eux en danger
d'extinction.
Les dunes consolident et protègent la plage en évitant les pertes de sable. Leur stabilisation évite aussi le transport de sable vers l'intérieur de l'estuaire, limitant ainsi son ensablement.
Les dunes consolident et protègent la plage en évitant les pertes de sable. Leur stabilisation évite aussi le transport de sable vers l'intérieur de l'estuaire, limitant ainsi son ensablement.
La richesse du limon
Les rivières (Oka et Mape essentiellement) apportent des sédiments fins d'origine terrestre et la mer, qui a perdu de sa force dans la barre de Laida transporte des sédiments d'origine maritime. Cette rencontre entre marées et rivières provoque le dépôt des sédiments dans les zones d'inter marées et se forme alors le limon, un substrat fin et vaseux.
C'est dans ce limon que commence le cycle de vie du marais et des études ont démontré que dans ces zones marécageuses, la quantité d'aliments générée est 7 fois supérieure à celle produite par un champ de blé. Dans cette vase se cachent, s'alimentent et se reproduisent d'énormes quantités de mollusques, vers et autres crustacés qui constituent l'alimentation de base des oiseaux. Leur importance écologique est indiscutable. Ils filtrent le limon à la recherche d'aliments et diminuent l'important taux de matière organique. Le marais se comporte comme une énorme dépuratrice qui transforme les résidus organiques en aliments qui, par le biais des marées enrichiront le littoral proche et favoriseront la présence de nombreux bancs de poissons.
Ici, la richesse du limon et la douceur du climat
se combinent parfaitement pour faire d'Urdaibai un vétitable sanctuaire à
oiseaux, le plus important du Pays-basque.
Aire de repos , aire d'hivernage ou aire de nidification, la Réserve de la Biosphère d'Urdaibai accueille plus de 240 espèces d'oiseaux dont prés de 100 visibles toute l'année.
Les oiseaux constituent l'élément à la fois le plus visible et le plus attrayant de nos marais et nous renseignent en permanence sur le niveau de conservation de cet écosystème.
Aire de repos , aire d'hivernage ou aire de nidification, la Réserve de la Biosphère d'Urdaibai accueille plus de 240 espèces d'oiseaux dont prés de 100 visibles toute l'année.
Les oiseaux constituent l'élément à la fois le plus visible et le plus attrayant de nos marais et nous renseignent en permanence sur le niveau de conservation de cet écosystème.
La
migration
La majorité des oiseaux
qui visitent Urdaibai sont nés plus au nord, dans les zones humides européennes,
et certains même dans le cercle polaire arctique. Dans ces zones, les oiseaux
trouvent à la belle saison l'alimentation nécessaire, mais l'été fini, cette
alimentation se fait rare, le froid fait son apparition et les zones sont
recouvertes par la neige ou la glace. Ils migrent alors vers le sud à la
recherche de conditions physiques et alimentaires plus favorables.
Les routes migratoires sont diverses, mais une des principales voies passe par les côtes atlantiques et aboutit dans le Golfe de Biscaye. De là, les oiseaux continuent leur route plus au sud (Sud de la péninsule Ibérique ou Afrique).
Urdaibai et tous les marais du littoral jouent alors un rôle important: zone de repos, d'alimentation et parfois d'hivernage.
Le marais d'Urdaibai, au climat tempéré, devient encore plus important lorsque des vagues de froid frappent l'Europe. Les oiseaux qui hivernent plus au nord (France par exemple) se voient obligés de se déplacer de manière urgente, et la relative proximité d'Urdaibai les sauve d'une mort probable.
C'est à la fin de l'hiver (mars-avril) qu'a lieu la migration inverse, et les oiseaux rejoignent alors leurs zones de nidification, en empruntant parfois des routes différentes.
Les oiseaux migrateurs n'ont pas de frontières et leur protection, ainsi que celle de leurs habitats est une responsabilité internationale. Le moindre dérèglement local peut avoir des répercutions dans tous les pays où ces oiseaux nidifient, migrent ou hivernent et il est impératif de respecter quelques règles
Les routes migratoires sont diverses, mais une des principales voies passe par les côtes atlantiques et aboutit dans le Golfe de Biscaye. De là, les oiseaux continuent leur route plus au sud (Sud de la péninsule Ibérique ou Afrique).
Urdaibai et tous les marais du littoral jouent alors un rôle important: zone de repos, d'alimentation et parfois d'hivernage.
Le marais d'Urdaibai, au climat tempéré, devient encore plus important lorsque des vagues de froid frappent l'Europe. Les oiseaux qui hivernent plus au nord (France par exemple) se voient obligés de se déplacer de manière urgente, et la relative proximité d'Urdaibai les sauve d'une mort probable.
C'est à la fin de l'hiver (mars-avril) qu'a lieu la migration inverse, et les oiseaux rejoignent alors leurs zones de nidification, en empruntant parfois des routes différentes.
Les oiseaux migrateurs n'ont pas de frontières et leur protection, ainsi que celle de leurs habitats est une responsabilité internationale. Le moindre dérèglement local peut avoir des répercutions dans tous les pays où ces oiseaux nidifient, migrent ou hivernent et il est impératif de respecter quelques règles
Bibliographie:
Site: Ecosystèmes Urdaibai
Consulté
le: 02/11/2013
Disponible
sur: http://ecosysthemurdaibai.blogspot.com.es/p/blog-page.html
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